Face à la multiplication des affaires devant la FIFA : A quand une réaction de la FTF et du ministère ?

Avec un bénéfice record, plusieurs observateurs se demandent aujourd'hui pour quelle raison la Fédération Tunisienne de Football ne prendrait pas le problème des litiges financiers des clubs tunisiens par les cornes et ne viendrait pas en aide à toutes les formations en proie à des problèmes financiers auprès de la FIFA.

La FTF pourrait alors demander aux clubs de lui fournir une liste exhaustive des conflits en cours à régler devant la FIFA et même avant d’atteindre ce stade, afin de tenter de conclure des accords à l'amiable avec les plaignants et leur régler leurs dus dans les meilleurs délais.

La Fédération Tunisienne de Football pourra par la suite déduire ces montants des droits TV des clubs ou même conclure des accords avec le ministère de la jeunesse et des sports pour les récupérer des subventions qui leur sont allouées.

Plusieurs de ces dossiers ne coûtent dans leur première phase que quelques milliers ou dizaines de milliers d'euros, pour se transformer quelques mois ou années plus tard à des sommes colossales dépassant les centaines de milliers d'euros et la plupart du temps en devises en plus.

Ces dernières années tout spécialement, les conflits portés devant la FIFA contre les formations tunisiennes par d'anciens joueurs ou techniciens ont atteint un nombre et des sommes record à cause en premier lieu de la mauvaise gestion des dirigeants des clubs, mais aucune réaction de la part des instances sportives tunisiennes (FTF, ministère) n'a été prise pour arrêter ce fléau.

Presque la totalité des clubs professionnels ont été touchés par des affaires devant l'instance internationale, avec pour la première fois, des interdictions de recrutements contre le Club Sportif Sfaxien et le Club Africain, des retraits de points pour l'Olympique de Béja, le Club Athlétique Bizertin et dernièrement le Stade Gabésien, en plus de grosses menaces de retrait points pour plusieurs autres formations.

La Jeunesse Sportive Kairouanaise et le CS Hammam-Lif ont frôlé eux la catastrophe dans une intervention de dernière minute de la FTF.

La Fédération Tunisienne de Football est certes intervenue dans plusieurs dossiers pour éviter des sanctions encore plus lourdes contre plusieurs clubs, mais cette intervention a été effectuée au stade final de l’affaire, alors que les montants des sanctions ont déjà atteint leur maximum, alors qu’il aurait fallu intervenir dès le début des conflits.

Il est sûr que la FTF ne pourra pas supporter toute seule le poids de toutes les sanctions, car il faudra responsabiliser les clubs en premier lieu, mais il faudra peut-être créer une structure sportive, en collaboration avec les formations de la Ligue 1 et la Ligue 2, qui sera chargée de collecter puis de trouver des solutions à ces problèmes dès leur déclenchement.

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