L'AC Ajaccio dénonce une escroquerie dans l’affaire Youcef Belaili

L’AC Ajaccio, encore en Ligue 2 il y a quelques mois, traverse une crise majeure liée à un litige judiciaire avec son ancien joueur Youcef Belaïli.

Dans une lettre adressée au président de la FIFA, Gianni Infantino, le club corse dénonce un montage frauduleux ayant entraîné une décision de la FIFA datée du 11 juillet 2025, qui interdit désormais à l’ACA tout recrutement, plongeant le club dans une situation extrêmement critique.

A l’origine du conflit, une dette de 380 000 euros que Youcef Belaïli devait régler à son ancien club saoudien Al-Ahli SC, une somme confirmée en avril 2023 par le Tribunal Arbitral du Sport.

Or, en 2024, le joueur a saisi la FIFA pour réclamer cette dette à l’AC Ajaccio en présentant un protocole d’accord présumé, signé par l’ancien directeur général du club et Al-Ahli.

Le club affirme avec force qu’il s’agit d’un faux manifeste.

Al-Ahli a formellement réfuté l’authenticité du document, tandis que l’ex-dirigeant incriminé a déposé plainte pour faux et usage de faux.

L’AC Ajaccio s’interroge aussi sur l’absence de mention de ce document lors du jugement initial du TAS et sur le fait que seul le joueur ait été poursuivi à l’époque.

L’AC Ajaccio accuse ce montage d’avoir coûté près de 400 000 euros au club. Pire encore, l’ancienne direction n’a pas engagé de défense sérieuse avant la décision devenue définitive.

La nouvelle équipe, arrivée en septembre 2025, a trouvé le club enfermé dans une situation désastreuse, sans recours possible dans les temps impartis.

Le club corse a transmis aux instances de la FIFA des preuves solides pour contester cette décision, mais bute contre l’aspect rigide des délais administratifs. Parallèlement, une plainte pénale pour faux, usage de faux et escroquerie a été déposée auprès du Procureur d’Ajaccio.

L’AC Ajaccio appelle donc la FIFA à lever l’interdiction de recrutement et à reconnaître la fraude subie. Selon le club, il ne s’agit pas seulement de sauver une saison sportive, mais de préserver un club centenaire, des emplois, une communauté et des milliers de supporters.

Du côté de Youcef Belaili, le joueur et son équipe juridique n'ont toujours pas réagi à ces accusations.