Scandale des arbitres et des paris en Turquie : un séisme pour le football turc
Le football turc est secoué par un scandale sans précédent impliquant de nombreux arbitres et joueurs dans des affaires de paris sportifs interdits.
Une enquête interne menée par la Fédération turque de football a révélé que sur 571 arbitres interrogés, 371 détenaient des comptes de paris, et 152 ont parié activement sur des matchs, y compris des officiels de première division.
Certains arbitres ont placé des dizaines de milliers de paris, un cas extrême dépassant même les 18 000 paris en cinq ans.
Suite à ces révélations, la Fédération turque de football a suspendu 149 arbitres et assistants pour des durées allant de huit à douze mois et a lancé des mandats d’arrêt contre 21 personnes, dont 17 arbitres et le président d’un club de Super Lig, le club d’Eyüpspor.
La fédération a également étendu son enquête aux joueurs : plus de 1 000 footballeurs, dont 27 évoluant en première division, sont soupçonnés d’avoir enfreint les règles en pariant sur des compétitions.
Ce scandale remet gravement en cause l’intégrité et la crédibilité du championnat turc, suscitant une vive réaction des clubs, qui appellent à une réforme profonde du système d’arbitrage et à une transparence totale.
Les sanctions sportives s’accompagnent d’enquêtes pénales pour "abus de fonction" et "influence sur le résultat d’une compétition", les autorités travaillant avec la FIFA et l’UEFA pour restaurer la confiance.
Le climat dans le football turc est marqué par une méfiance accrue envers l’arbitrage, avec des supporters désabusés et des compétitions mises au défi.
Plusieurs ligues de bas niveau ont été temporairement suspendues pour faciliter l’enquête.
Ce choc historique pour le football turc appelle à une refonte complète, avec amélioration des contrôles, des formations éthiques et un système d’audit renforcé afin d’éviter toute récidive et garantir un futur sportif plus juste et transparent.