Mondial alternatif : La Russie relance l’idée d’une Coupe du monde pour non qualifiés
A quelques mois du début de la Coupe du Monde 2026 aux Etats-Unis, au Canada et au Mexique, la Russie fait de nouveau parler d’elle sur la scène footballistique internationale.
Selon plusieurs médias, dont la radio chilienne ADN Deportes, la Fédération russe de football travaillerait sur un projet de tournoi alternatif réunissant des sélections non qualifiées pour le Mondial officiel.
Une initiative qui, si elle se concrétise, pourrait raviver les tensions entre Moscou et les instances du football mondial.
Exclue des compétitions organisées par la FIFA et l’UEFA depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, la Russie cherche activement à retrouver une visibilité sportive.
Le projet consisterait à organiser une compétition internationale pendant l’été 2026, potentiellement aux États-Unis, et plus précisément à Washington.
L’idée, baptisée officieusement "Mondial des recalé" réunirait des nations n’ayant pas obtenu leur ticket pour la Coupe du Monde 2026.
Parmi les sélections contactées ou évoquées : le Chili, le Pérou, l'Angola, la Zambie, le Luxembourg, la Finlande, Malte, le Cameroun, le Nigeria, le Venezuela, la Grèce et la Serbie.
Le Chili, notamment, a déjà joué un match amical en Russie, comme pour signifier un premier rapprochement sportif.
Si le projet paraît surprenant, voire improbable, il s’inscrit dans une dynamique déjà observée ces dernières années.
La Russie multiplie les tentatives de créer des événements alternatifs pour contourner son exclusion du sport mondial.
En 2024, Moscou avait imaginé relancer les Jeux de l’amitié, une sorte d’alternative aux Jeux olympiques, un projet finalement abandonné en décembre de la même année.
Le principal frein reste la suspension de la Russie, toujours en vigueur auprès de la FIFA et de l’UEFA.
Toute implication directe dans un tournoi international pourrait être considérée comme contraire aux règles des instances mondiales.
Pour Moscou, ce tournoi représenterait cependant une opportunité stratégique. La Russie cherche à normaliser sa présence dans les compétitions sportives et à reconstituer un réseau d’alliances parmi les fédérations qui se sentent marginalisées dans le football mondial.
Un tel événement pourrait aussi servir de plateforme de communication, une manière de montrer que la Russie reste capable d’organiser, ou au moins de piloter, des rendez-vous internationaux malgré les sanctions.
Pour l’heure, ce Mondial alternatif resterait au stade de projet. Aucun calendrier officiel, aucune liste confirmée d’équipes participantes et aucun accord logistique n’ont été publiés. Les discussions relèvent encore de l’exploration, voire de la spéculation.
Mais l’idée, politiquement chargée, suffit à relancer le débat sur la place de la Russie dans le football mondial.