OGC Nice : Un climat explosif au club d'Ali Abdi après les débordements contre les joueurs
L’OGC Nice traverse une zone de turbulences d’une intensité rarement atteinte ces dernières années.
La défaite à Lorient (3-1), la sixième consécutive toutes compétitions confondues, a déclenché une colère profonde parmi les supporters, débouchant sur des incidents inquiétants au retour de l’équipe dans la nuit de dimanche à lundi.
Entre plaintes déposées par deux joueurs, divergences entre témoins et forces de l’ordre, et crise sportive persistante, le club azuréen fait face à une pression considérable.
Plusieurs centaines de supporters, entre 200 et 400 selon les sources, attendaient le bus des joueurs devant le centre d’entraînement. Fumigènes, chants hostiles, slogans réclamant la démission de Franck Haise.
Selon des témoins et plusieurs médias, Terem Moffi et Jérémie Boga ont été pris à partie physiquement. Les deux joueurs ont déposé plainte contre X, tout comme le directeur sportif Florian Maurice, lui aussi fortement chahuté et exfiltré par la sécurité.
Pourtant, le rapport de police consulté par le journal L’Equipe affirme qu’il n’y a eu aucune violence, aucun dégât, aucun blessé, même si les joueurs ont été insultés, secoués et bousculés.
Avec une série noire en Ligue 1, une dernière place en Ligue Europa (cinq défaites en cinq matchs) et des prestations jugées indignes des ambitions du club, la pression sur Franck Haise est énorme.
L’entraîneur, prolongé jusqu’en 2029, assure assumer ses responsabilités, tout en expliquant ne pas être le seul responsable. Il a même confié avoir proposé à sa direction d’être l’électrochoc après la défaite face à Marseille, sans aller jusqu’à démissionner.
Les joueurs, ébranlés par les événements, doivent reprendre l’entraînement dans un climat pesant. Certains, comme Moffi et Boga, ne souhaiteraient plus porter le maillot du Gym dans l’immédiat.
Face à l’ampleur des débordements et aux plaintes déposées, l’OGC Nice a publié un communiqué et dit comprendre la frustration liée aux contre-performances, mais condamne avec la plus grande fermeté les comportements observés lors du rassemblement, apportant son soutien aux joueurs et aux membres du club pris à partie.
Ces incidents s’ajoutent à une série d’affaires ayant impliqué des supporters niçois ces dernières années : envahissements de terrain, banderoles polémiques, chants injurieux ou xénophobes. Le club vit une relation complexe avec une partie de son public, oscillant entre soutien inconditionnel et débordements répétés.
Sportivement, la rencontre face à Angers ce week-end s’annonce cruciale. Mais au-delà du résultat, l’enjeu principal pour le Gym sera de rétablir un minimum de sérénité dans un environnement devenu explosif.